Imaginez que vous achetiez une voiture et que vous disiez : « Oh, je la voudrais décapotable. » Or, il s’agit d’un toit rigide. Que pouvons-nous faire ? Je m’appelle Declan O’Sullivan et je travaille pour l’entreprise de Louis Copeland depuis un an. Je suis tailleur et je m’occupe de toutes les retouches, ainsi que des costumes sur mesure.

Avant de déménager à Cork, Louis travaillait dans la promotion de costumes à Hayfield Manor. À l'époque, j'étais à mon compte et je me demandais comment le contacter et me faire connaître. J'ai opté pour la méthode traditionnelle et je lui ai écrit. C'est ainsi que j'ai fait sa connaissance.

Je connais Nigel, qui gère la boutique maintenant, depuis mes débuts il y a environ 35 ans. Je l'ai rencontré pour la première fois lorsqu'il travaillait chez Tony. Nos chemins se sont probablement croisés lors de sorties, car nous partagions des intérêts musicaux similaires, mais nous n'avons vraiment sympathisé que plus tard. Jusqu'à l'année dernière, j'ai travaillé avec Nigel pendant de nombreuses années, que ce soit dans sa boutique ou ailleurs. Je le connais bien, ainsi que les autres membres de l'équipe, notamment Saied. Ils forment tous une super équipe.

Quand j'étais adolescente, j'étais passionnée par les vêtements et la mode. Chaque foyer possédait une machine à coudre, alors j'ai commencé à harceler ma mère pour qu'elle m'apprenne à faire des retouches. Elle a fini par me l'apprendre, et c'est comme ça que tout a commencé. J'ai suivi des cours, obtenu une formation professionnelle, et travaillé avec les derniers tailleurs de Cork au début des années 80. Ensuite, j'ai travaillé dans des usines de confection, à fabriquer des manteaux, des costumes, des uniformes pour l'armée et la marine, et même des vêtements pour femmes. J'ai touché à tout dans le domaine de l'habillement.

On trouve des machines à coudre modernes, mais elles font essentiellement le même travail. Nous utilisons des surjeteuses, des machines à repasser et des machines à ourler qui datent probablement des années 1950 ou 1960. Elles sont en fonte et durent très longtemps si elles sont bien entretenues.

Ces dernières années, les hommes se soucient davantage de leur apparence et les styles vestimentaires ont évolué. La couleur, qui était autrefois un sujet qui me répugnait, a elle aussi évolué. Avant, les hommes ne s'éloignaient guère du bleu marine, du noir ou du gris, alors j'apprécie de voir toutes ces nouvelles couleurs apparaître. Surtout pour les costumes sur mesure, la gamme de tissus que nous proposons aujourd'hui est incroyable. C'est formidable de créer une pièce pour quelqu'un qui l'apprécie et sait la porter. Quand le résultat final est impeccable, c'est une vraie satisfaction. Les costumes sont confectionnés avec soin dès le départ, et non après coup.

C'est comme acheter une voiture en ayant des exigences précises et la recevoir exactement comme on l'avait imaginée. Des hommes m'ont dit à quel point c'est agréable d'avoir un costume qui leur va parfaitement dès qu'ils l'enfilent.